Intérêt du PET-scanner avant arrêt des anti-PD-1 dans le mélanome métastatique - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
La durée optimale du traitement par anti-PD-1 et les critères d’arrêt chez les patients ayant un mélanome métastatique contrôlé ne sont pas codifiés. Le PET-scanner pourrait aider en précisant l’activité métabolique. L’objectif était d’évaluer son intérêt avant l’arrêt des anti-PD-1 pour dépister des lésions encore actives et d’évaluer le risque de rechute.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle rétrospective monocentrique incluant tous les patients avec mélanome métastatique stade III ou IV non résécable traités par anti-PD-1 du 24/10/19 au 13/03/20, ayant eu un PET-scanner pour décision d’arrêt des anti-PD-1.
Résultats |
Parmi les 60 patients inclus, le scanner 4 étages précédant le PET-scanner montrait une maladie contrôlée (38 (63 %) réponses complètes (RC), 21 (35 %) réponses partielles (RP), 1 (2 %) maladie stable), confirmée par un deuxième scanner à 3 mois d’intervalle chez 58 patients (97 %). Les motifs de l’arrêt de l’anti-PD-1 étaient une maladie contrôlée prolongée (n=53) ou une toxicité associée à une réponse objective (n=7). Des anomalies au PET-scanner nécessitaient des relectures ou examens supplémentaires (biopsie, imagerie) chez 26 patients (43 %), dont 5 (8 %) avaient un mélanome encore « actif » (dont 1 en RC au scanner). Les anti-PD-1 étaient arrêtés chez les 55 autres patients. Après un suivi médian de 22,6 mois [5,7–41] après l’arrêt, 7 (13 %) ont rechuté dont 3 en cérébral, en moyenne après 11,4 mois (+4,3 mois).
Discussion |
La combinaison d’un PET-scanner rassurant après si possible≥2 scanners en faveur d’une maladie contrôlée n’a été suivie que de 13 % de rechutes (vs 22 % dans la littérature). Le PET-scanner a permis de montrer que 81 % des malades en RP au scanner étaient en réponse métabolique complète et l’arrêt a été possible. A contrario, le PET-scanner retrouvait des lésions encore actives chez 8 % des patients (dont 2 % qui étaient en réponse complète au scanner). Parmi les 7 patients qui ont rechuté, 3 (43 %) ont rechuté en cérébral alors qu’ils n’avaient pas de lésions cérébrales connues préalables au scanner, soulevant l’intérêt d’associer une IRM cérébrale au PET-scanner avant tout arrêt des anti-PD-1. Ces patients étaient considérés sur le scanner avant arrêt en RC (n=3) ou en RP (n=4). Aucun facteur prédictif de récidive après arrêt n’a été retrouvé, notamment une durée de traitement par anti-PD-1 inférieure à 6 mois.
Conclusion |
Le PET-scanner aide à la décision d’arrêt des anti-PD-1. Il peut détecter des lésions résiduelles actives malgré des scanners rassurants. Il pourrait ainsi contribuer à diminuer le taux de rechute à l’arrêt de l’immunothérapie. Une IRM cérébrale devrait être réalisée avant tout arrêt des anti-PD-1 afin de dépister des lésions cérébrales non visibles ni au scanner ni au PET-scanner.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunothérapie, Mélanome, PET-scanner, Anti-PD1
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A320-A321 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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